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Depuis septembre 2018, la présidence seychelloise du Conseil des Ministres de la COI s’appuie sur les actions en faveur de l’économie bleue, la sécurité maritime, la promotion des intérêts consulaires ainsi que la modernisation de la Commission de l’océan Indien.

Après avoir connu une sévère crise de la balance des paiements et de l’endettement en 2008, les Seychelles sont parvenues à stabiliser leur situation macroéconomique. Le taux de croissance est de 4,1 % en 2018. Pouvez-vous nous préciser quelles sont les principaux programmes engagés pour favoriser la diversification de l’économie ? Nous sommes parvenus à stabiliser notre situation macroéconomique grâce à des réformes budgétaires et à la libéralisation du taux de change, avec le soutien du Fonds Monétaire International (FMI). Les bonnes performances macroéconomiques des Seychelles sont dues : au bon fonctionnement de l’économie ; à la stabilité des prix ; au maintien de l’inflation tout au long de l’année 2008 ; à la discipline fiscale et aux réformes budgétaires ; à l’amélioration de la surveillance et de la performance financière des entreprises d’État et à la mise en œuvre d’une série de réformes structurelles.

Cela peut également être attribué à une politique monétaire prudente menée par la Banque centrale des Seychelles depuis le deuxième trimestre de 2008. Les mesures que nous avons prises comprennent : • la diversification de l’économie dans le cadre de l’initiative de l’économie bleue ; • l’amélioration du climat des affaires grâce à la numérisation et au renforcement des entreprises d’État ; • Une autre mesure concerne le plan de restructuration d’Air Seychelles. La performance globale des Seychelles est donc très solide.

Quelles sont vos priorités en matière de développement durable ?

Les Seychelles ont mis en place un plan du développement durable avec pour ambition première : la protection de leur faune et de leur flore, en luttant contre le réchauffement climatique. Nos priorités sont déclinées dans le nouveau plan stratégique de la biodiversité et des actions nationales des Seychelles, lancé en 2012, appelé le « Seychelles Sustainable Development Strategy 2012-2020 » (SSDS). Ce plan propose une feuille de route qui permet d’identifier les priorités afin de préserver l’environnement. Selon ce plan stratégique, le développement durable des Seychelles s’articule autour de deux objectifs : accroître l’économie locale et promouvoir l’industrie du tourisme durable.

D’un point de vue économique, la priorité est d’encourager les habitants à participer au développement touristique, en préservant le patrimoine, et les coutumes. Aussi, nous prévoyons de réduire significativement les impacts négatifs du développement touristique sur l’environnement et la société, en valorisant la gestion des ressources locales et naturelles.

Pouvons-nous évoquer vos engagements et projets en matière d’aménagement du territoire, d’insertion et d’emploi et en ce qui concerne la santé et l’éducation ?

Il y a plusieurs projets importants que les Seychelles se sont engagés à mettre en œuvre, et ces projets s’articulent principalement autour de notre principal contributeur à l’économie, à savoir l’industrie touristique. L’objectif de notre gouvernement est d’éliminer la pauvreté, d’augmenter les investissements, et de doubler les offres d’emploi avec un nombre croissant de travailleurs seychellois ayant la possibilité de travailler et de progresser dans les divers secteurs économiques de notre pays. Aux Seychelles, il existe une politique de protection sociale pour l’ensemble des citoyens, les enfants et les personnes du troisième âge ; le système éducatif et la santé, comme vous le savez, sont gratuits aux Seychelles.

Vous êtes Président du Conseil des Ministres de la COI. Comment analysez-vous, dans ce cadre, vos missions ?

La présidence seychelloise de la COI que j’assume depuis septembre 2018 s’appuie sur trois thématiques que nous estimons capitales pour notre sous-région, à savoir : les actions en faveur de l’économie bleue ; la sécurité maritime ; ainsi que la modernisation de notre organisation. A cela, s’ajoute la promotion des intérêts insulaires dans le cadre de I’intégration économique et commerciale qui est un axe transversal de l’action attendue de la COI. Toutes ces actions devront bien entendu se conformer au plan de développement stratégique (PDS) pour la période 2018-2021 adopté lors du dernier Conseil des ministres tenu à Maurice en septembre 2018. La présidence seychelloise a également accompagné depuis décembre dernier nos pays frères, notamment Madagascar et l’Union des Comores, dans leur processus électoral afin de garantir que la paix, la démocratie et la stabilité règnent dans notre région et cela dans le strict respect de la souveraineté. Le 34ème Conseil des ministres de la COI que les Seychelles abriteront en octobre sera l’occasion de faire le bilan des actions menées durant notre présidence

Et pour conclure ?

Et pour conclure ? Notre région de l’Indianocéanie est vulnérable par nature, notamment aux effets du changement climatique comme aux chocs économiques mondiaux. Mais nos Etats insulaires partagent une même ambition qui prend forme dans l’action régionale de la COI. Je suis heureux que les Nouvelles Parlementaires nous offrent l’occasion de faire connaître les défis dans nos îles et plus encore leurs atouts et leur volonté d’allier responsabilité écologique et sociale avec les impératifs économiques.