Exporté à 98% et apprécié dans le monde entier, le Cognac, appellation d’origine contrôlée, ne peut être produit que sur son aire délimitée dont l’agglomération de Cognac est l’épicentre. La filière Cognac est fière de contribuer positivement au développement de son territoire en prenant en compte l’intérêt de tous ses habitants. Emploi, environnement, soutien à la culture : la contribution des professionnels du Cognac à la dynamique locale est multiple
Pourriez-vous en préambule rappeler ce qu’est le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) ?
Sa vocation première est la protection de l’Appellation d’Origine Contrôlée Cognac, le développement économique de la filière, et la représentation de l’intérêt général des 4 200 viticulteurs, 120 bouilleurs de profession et 270 négociants de l’appellation. Ces opérateurs y sont représentés, à parité, par une centaine d’élus professionnels. Les missions du BNIC, aux côtés de ces élus et des partenaires syndicaux, sont de défendre et promouvoir l’appellation, organiser et accompagner structurellement la production, faciliter l’accès aux marchés, réaliser le suivi aval de la qualité, ou encore conduire des travaux de Recherche & Développement et de croissance durable.
Notre filière participe activement à la dynamique économique de la région. Le Cognac a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires record de quatre milliards d’euros. Cette croissance exceptionnelle créé des dizaines de milliers d’emplois dans notre région, car le Cognac ne peut se faire qu’ici et nulle part ailleurs. Les maisons de négoce et exploitations viticoles permettent aussi à tout un réseau d’entreprises partenaires locales de bénéficier de cette dynamique économique. Ce succès contribue au développement économique de notre région et la fait rayonner à travers le monde. Sur le volet environnemental, la filière Cognac est fière de contribuer positivement au développement de son territoire en prenant en compte l’intérêt de tous ses habitants. Elle veille à son impact environnemental en recherchant notamment une diminution constante de l’utilisation des pesticides, afin de s’en émanciper à terme. Elle se donne les moyens d’une transition environnementale déterminée en investissant sur la durée dans des solutions techniques alternatives et vertueuses : retour des couverts végétaux entre les rangs, plantation de haies pour ramener la biodiversité, investissement massif dans du matériel de pointe, ou encore dans un système de certification environnementale collectif ambitieux. Notre transition environnementale passe également par la R&D : alternatives aux produits phytosanitaires variétés de vignes résistantes aux maladies, réduction de l’empreinte carbone, etc. Par ailleurs, la filière Cognac contribue depuis de nombreuses années au dynamisme culturel régional. Le Cognac imprègne depuis des siècles la culture locale et ses acteurs (BNIC, marques) soutiennent massivement festivals et événements culturels régionaux. La filière est également impliquée dans le développement du tourisme en lien avec les acteurs institutionnels régionaux.
Quel devenir pour la filière, quelles nouvelles ambitions ?
Il y a 20 ans, la filière Cognac expédiait 117 millions de bouteilles par an dans le monde. En 2022, elle dépasse les 200 millions de bouteilles expédiées. D’ici 2030, nous prévoyons d’en expédier encore 100 millions de plus. Nos perspectives de croissance à long terme sont fortes. Notre enjeu est de gérer et d’accompagner cette croissance en continuant d’œuvrer pour le développement de notre territoire, la préservation de notre environnement et l’excellence de notre produit.